Après le terrible bombardement du 5 janvier 1945 et ceux qui suivirent, dont l’effi cacité militaire a été jugée contestable, Royan était en ruine. La ville commémore tous les ans ce drame, honore ses morts et ses libérateurs par des plaques et des stèles. Sa reconstruction, dans le contexte social et économique difficile de l’immédiat après-guerre, compliqué par la question du dédommagement des sinistrés, sera menée de main de maître par l’urbaniste et architecte en chef Claude Ferret nommé par le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU), ses adjoints Louis Simon et André Morisseau, et leur équipe de jeunes architectes enthousiastes. Pourtant, aucune marque de reconnaissance de la ville pour ces « héros » de la Reconstruction, pas une place, pas une rue ne porte le nom de l’un d’eux. Au contraire, et jusqu’à un passé récent, certaines oeuvres emblématiques, le casino, le portique du Front de mer, la poste, le palais des congrès, la maison Métropole, ont été soit détruites, soit défigurées, soit déplacées.
Grâce au travail d’historiens, d’architectes, d’élus, d’associations, cet immense travail de construction d’une ville neuve dans les années 1950 a été reconnu et défendu, pour les qualités, et parfois les défauts auxquels on peut remédier, de son urbanisme et de ses architectures publique et privée. Ce petit livre veut y contribuer et rendre toute la place à laquelle ont droit ceux qui contribuèrent au relèvement de la cité balnéaire de Royan, baignée par la lumière de l’estuaire de la Gironde.
Prix : € 05,50
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