La Lorraine, comme toutes nos régions, renvoie bien des clichés aux hexagonaux : mirabelles, quiches, Jeanne d’Arc, etc. À y regarder de près, cette province semble partagée par divers langages et ses villes, Metz et Nancy, rivaliseraient. Il est souvent question de deux Lorraines, l’une romane, l’autre germanophone. C’est le propre des pays de l’ancienne Lotharingie, de la Belgique, du Luxembourg et de la Suisse et même des Alpes du Sud avec la Savoie et Nice. Une enfance, par exemple, à Vandœuvre, contraste certainement avec celle passée au Pays des Trois-Frontières ou au Bitcherland, où il régnait dans les années 1950 un parfum d’annexion. Au-delà de ces clichés qui plaquent trop à l’histoire contemporaine, la Lorraine forme un vaste territoire au destin unique au regard de l’action passée des Ducs de Lorraine. D’ailleurs, ces princes résidaient plus souvent dans cette lorraine frontalière de Sierck-les-Bains, dont il est question ici. L’histoire rhino-palatine, conjuguée à celle du Duché, témoigne d’une réalité économique et politique historique, de Cologne à Nancy, et entre Rhin et Meuse. Dans ses écrits, l’auteur résume, parfois sous forme d’anecdotes pittoresques, les atouts d’avoir eu une « jeunesse en Lorraine ». Elle fut comme un destin, dans sa vie professionnelle, propulsée dans les milieux économiques franco-allemands et luxembourgeois.
Prix : € 22,00
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