Une pièce de Henri Burgaud des Marets
Henri Burgaud des Marets est né en 1806 à Jarnac, où il est honoré d’un monument, et décédé à Paris en 1873, après une vie de chercheur passionné par les « patois » et les langues en général. Il traduisit le poète polonais Adam Mickiewicz et collabora à une édition des oeuvres de Rabelais. L’oeuvre qui le fera connaître de ses compatriotes saintongeais, c’est le Recueil de fables et Contes en patois saintongeais paru à Paris en 1859, dont de nombreux extraits seront publiés dans les périodiques régionaux.
Sa comédie Molichou et Garçounière , publiée à une dizaine d’exemplaires en 1853, sortie de l’oubli par l’édition de Camille Beaulieu en 1930, est encore son oeuvre la moins connue, mais sans doute la plus originale, même si elle s’inspire d’une farce du Parisien Pierre Gringore (1475-1538).
Dans les deux pièces, le vocabulaire de la vigne et du vin sert à exprimer l’amour, l’amour physique s’entend. Mais Burgaud dépasse de beaucoup son modèle. On appréciera la virtuosité de l’auteur saintongeais dans l’usage de la langue régionale, le comique qui est plus ici dans les mots que dans la situation traditionnelle de la farce : une jeune femme trompe son vieux mari devenu incapable de « biner la vigne ». Une traduction et des notes faciliteront la compréhension.
Prix : € 13,90
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