Le 10 juillet 1940, 569 parlementaires, dont 5 des 6 députés et 2 des 3 sénateurs vendéens, votent les pleins pouvoirs à Pétain. La classe politique et la presse vendéennes, dans leur grande majorité, se satisfont de la disparition de la République. Après le 24 octobre, jour où, à Montoire, Pétain entre dans la voie de la Collaboration, les premières réactions vendéennes ne sont pas défavorables. Les articles des abbés Plessis et Pateau dans La Voix de la Vendée l’attestent. Cependant, à l’exemple d’Armand de Baudry d’Asson, le nombre de partisans de la Collaboration va se réduire. C’est encore plus vrai des collaborationnistes qui, à l’instar d’hommes politiques (Aubert, Luco, Rampillon des Magnils) ou de journalistes (Devigne), souhaitent la victoire de l’Allemagne. Après la Libération, l’épuration, voulue par de Gaulle dès 1940, concerne ceux qui ont collaboré avec l’ennemi (quelque 500 Vendéens condamnés), mais aussi ceux qui ont consenti à la mort de la République sous Vichy (67 maires suspendus et 9 personnalités déclarées inéligibles en Vendée). Néo-maréchalisme et néo-vichysme survivent à Pétain et à Vichy. Après la mort de Pétain, en juillet 1951, les maires de Chavagnes-en-Paillers, Gilbert de Guerry de Beauregard, et de Boulogne, Jacques de Villiers, font mettre en berne le drapeau sur leur mairie. Les recherches dans les Archives départementales de la Vendée et dans la presse départementale montrent que la Vendée s’inscrit bien dans l’histoire nationale.
Prix : € 25,00
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