Formé à Paris chez Louis Bruyère après une année à Polytechnique, Pierre-Théophile Segretain rejoint ses Deux-Sèvres natales, où il est nommé architecte du département en 1824 à l'âge de 26 ans. Passionné par les nouveaux programmes d'équipements publics, il s'investit avec autant d'enthousiasme dans les premières restaurations des monuments historiques avec la confiance totale, professionnelle et amicale, de son inspecteur général Prosper Mérimée. Nourri de la culture de service public que lui a transmise son maître, Segretain défend par article interposé dans le Journal du génie civil l'idée de la création d'un corps hiérarchisé d'architectes de l'État à l'image de celui des ingénieurs des Ponts et Chaussées, qui ne verra jamais réellement le jour en dehors des domaines du patrimoine.
Il sera aussi invité par Gourlier à faire partie de la toute nouvelle Société centrale des architectes danss les prémisses de sa création. Le cas de Segretain, par le truchement du dépouillement des enquêtes menées par de nombreux préfets au long du siècle sur leurs services des bâtiments civils, conduit à la comparaison sur l'ensemble du territoire français des statuts des « architectes du gouvernement » en province, permettant d'identifier les variations et les points communs pendant leXIXe siècle entre les services départementaux des bâtiments civils, confiés à la collectivité locale sous le contrôle de plus en plus lointain du pouvoir central.
Prix : € 27,38
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