Au coeur du Lot-&-Garonne, le village de Clairac porte un témoignage singulier de la Première Guerre mondiale : un monument aux morts profondément original, dû au talent d’un sculpteur local, Eugène Delpech, ancien officier de cavalerie.
Inauguré en 1922, il rappelle les noms des 107 poilus morts pour la France, et témoigne de l’élan mémoriel qui vit le pays se couvrir de sculptures d’une grande diversité, comme le rappelait le roman Au revoir là-haut, Prix Goncourt 2013. C’est la Clairacaise Blanche Constiaux et son jeune frère. Aimé qui posèrent pour l’artiste dans une scène aussi rare qu’intime. L’histoire du monument et de la cité qui le vit naître est ici retracée par Laurent Guillemot, auteur de plusieurs livres sur la grande Guerre. Grâce à diverses archives, privées ou publiques, il rend la vie à ces jeunes gens pris dans un conflit dont ils ne mesuraient pas l’ampleur, lorsqu’ils partirent la fleur au fusil. Des rives du Lot au Chemin des Dames, de la Marne au front d’Orient, le lecteur découvre le quotidien de ces cultivateurs, artisans ou commerçants, souvent simples soldats, parfois « sous-off » ou officiers. D’août 1914 à novembre 1918, ils furent plus de 600 à partir, sur une population de 2 800 habitants. 107 ne revinrent jamais auprès des leurs ; certains n’avaient pas vingt ans.
Prix : € 30,00
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